L’année 2021 des officines

Que s’est-il passé en 2021 ? Voici une liste non exhaustive des évènements qui ont le plus marqué le secteur pharmaceutique cette année.

Ce qui était vrai hier ne l’est plus forcément aujourd’hui... il faut sans cesse s’adapter et se développer. Toutefois, la pandémie et ses conséquences sont toujours d’actualité. Quels impacts en 2021 ?

a) Quand les tendances s'inversent

En 2020, malgré le contexte, nous avons pu constater une croissance du C.A. de la pharmacie de l’ordre de +2 à +3 %.

Cette tendance haussière continue sur 2021 grâce à une activité encore plus soutenue que l’année précédente. Il existe, malgré tout, des disparités au niveau des résultats selon les typologies d’officines.

Après une année 2020, avec un contexte de confinement strict, où nous avions pu constater que les pharmacies de flux ont connu une baisse de fréquentation ainsi qu’une perte d’activité au profit des pharmacies de proximité, 2021 inverse la tendance. C’est alors un « retour à la normale » avec une reprise d’une activité économique profitant davantage aux pharmacies de centres commerciaux et de passage.

b) Une croissance de C.A. liée à…

Les services proposés à l’officine, les ventes des articles liés au Covid-19 et les nouveaux comportements d’achat permettent cette croissance de C.A.

Qu’en est-il réellement ?

La pandémie a accéléré l’instauration des nouvelles missions du pharmaciens notamment les tests antigéniques et la vaccination. En mars 2021, par exemple, 68%¹ des pharmacies ont vendu ces tests ce qui représente une hausse du C.A. de +3,3%¹ vs. N-1. Pour ce qui est de la vaccination, lors de l’annonce gouvernementale sur l’obligation vaccinale, on a pu constater, au mois de juin, une croissance de +17,3%¹ vs. 2019. (Si l’on choisit de comparer avec 2019 et pas 2020 dans ce cas, c’est tout simplement car l’année dernière à cette même époque, la France sortait du confinement, et l’économie n’était pas représentative.)

Selon les cabinets comptables, un autre contributeur à la croissance en pharmacie est la vente des produits liés au Covid-19. Selon la Fiducial, la hausse du C.A. HT peut s’expliquer par l’augmentation des ventes à TVA 5,5%, où l’on retrouve les masques non sanitaires et les gels hydroalcooliques. Il en est de même pour la vente des produits à TVA à 20% soutenue par les dispositifs médicaux vendus (plus précisément les thermomètres).

La crise sanitaire a aussi révélé une autre façon de consommer. Ces nouveaux comportements d’achat se traduisent par un mieux consommer, par la réalisation d’achats de proximité, le recyclage des produits, le regard sur toute la chaîne de production … La parapharmacie n’est pas en reste, puisque selon les statistiques de KPMG, son C.A. a connu une croissance de +4,9% malgré une baisse de fréquentation. Le GERS l’explique par la vente de l’hygiène, soins du corps, acné, soins des mains et du visage pour la dermocosmétique, pour ce qui est du complément alimentaire, les segments contribuant le plus à la croissance sont le sommeil, tonus, vitalité, immunité… sans oublier le bio (qui connait un +26% au premier semestre 2020 vs. 2019).

Le constat : des résultats en croissance ! Sauf pour les médicaments non remboursables. L’explication : la quasi absence des pathologies saisonnières liée au port du masque, aux gestes barrière et aux restrictions gouvernementales comme le couvre-feu sur cette période.

Le dernier trimestre de 2021 saura montrer si la pharmacie arrivera à poursuivre sur cette lancée et se diversifier pour continuer à accroitre son chiffre d’affaires, ou bien si une rechute est inévitable après le pic dû aux vaccinations et aux tests. Une chose est sûre, les enjeux et le rôle du pharmacien sont dans une évolution encore plus forte aujourd’hui qu’auparavant.

C. L’accélération de la pharmacie de services

Les groupements ont eu leur carte à jouer durant cette crise sanitaire et ainsi proposer à leurs adhérents un accompagnement et des services supplémentaires.

Le pharmacien, en tant que professionnel de santé, voit ses missions s’élargir : la téléconsultation assistée en pharmacie, le télésoin, le bilan partagé de médication, les entretiens pharmaceutiques ou encore les tests rapides d’orientation diagnostique, la livraison à domicile… se démarquent particulièrement.

La pharmacie de services ne serait rien sans le digital ! Le digital et le physique se mêlent pour permettre de diversifier aux maximum les services proposés aux patients-consommateurs.
La difficulté aujourd’hui pour une officine est de réussir à proposer l’ensemble de ces services.

L’Observatoire LPC 2022 réalise la synthèse des services proposés pour l’ensemble des typologies groupement.