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Covid-19 : les conséquences de la crise en officine

Covid-19

L’économie française est quasi à l’arrêt, tous les secteurs d’activité sont touchés et la pharmacie n’y échappe pas. Pourtant en première ligne du front de cette « guerre », les pharmaciens et leur équipe, ainsi que les grossistes-répartiteurs ont été oubliés au début du combat. Aujourd’hui, ils ont pu être armés et sont un appui pour l’ensemble du personnel de santé ainsi que des patients-consommateurs.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Faisons un état des lieux…

La pharmacie, ses chiffres

Si nous évoquons les chiffres en officine, nous pouvons constater un net recul depuis le début du confinement. Selon le syndicat des pharmaciens USPO, il serait estimé entre 10% et 30% sur l’ensemble du territoire.

Grâce au GERS et à OffiSanté, nous avons des données complémentaires qui nous permettent d’avoir, à un instant t, une vision macro et micro de la situation en pharmacie.

A l’annonce du confinement, débutant le 17 mars 2020, les Français se sont littéralement rués dans les grandes surfaces mais aussi en officine. Nous pouvons confirmer ce phénomène d’achat par anticipation le 16 mars 2020 avec un pic de fréquentation corrélé positivement au pic de C.A. Selon les données du GERS, le jour de la veille du confinement, le C.A. quotidien a augmenté de +102 % et celle du trafic quotidien de +105 %.
Mais par la suite, selon OffiSanté, on constate une baisse de client/jour de 35% et de 25% de C.A. journalier moyen.
 

Evolution de la fréquentation et du CA en officine - OffiSanté

Et pourtant ! Sur la même période, le panier moyen, est plus élevé en 2020 vs. 2019. La perte de C.A. que connait alors les officines provient notamment du fait de la baisse de fréquentation, une fréquentation ayant tout de même tendance à se stabiliser par la suite. 
 

Panier moyen - OffiSanté

Pour aller plus loin, les patients-consommateurs ont acheté principalement des produits de premières nécessités et notamment liés au Covid-19, aux défenses immunitaires ou autres pathologies. Actuellement les produits de para ne sont pas prioritaires …

Evolution segments - GERS

Nous tenions à remercier David Syr, Directeur Général Adjoint chez GERS ainsi que Maurice Belais, Président-Fondateur d’OffiSanté pour avoir partagé ses informations et de le faire chaque semaine.
Des informations nécessaires pour la compréhension de la situation actuelle sur le marché.
 

La pharmacie, ses missions et actions

Le pharmacien joue un rôle essentiel en cette période de crise. Nombreuses sont ses missions, encore plus aujourd’hui. Le pharmacien se voit désormais attribuer un rôle de soutien, de distributeur, d’écoute, d’aide aux victimes, … Il renouvelle également certaines ordonnances. Il est tout à fait légitime que le pharmacien endosse ces rôles et ces missions. 

Les masques

Dans un premier temps, le pharmacien devait redistribuer les masques aux autres professionnels de santé.
Mais l’urgence étant avec une demande grandissante et pressante, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie, Federgy ainsi que l’Union des Groupements de Pharmaciens d’Officine, UDGPO, annoncent que les groupements adhérents pourront commencer à commercialiser des masques chirurgicaux à partir du 20 avril. Ce qui signifie qu’une officine sur deux sera en capacité de distribuer ces produits, produits de première nécessité aujourd’hui. 
A noter, que les professionnels de santé restent tout de même privilégiés ainsi que les patients ayant une ordonnance, présentant des risques ou même devant poursuivre une activité professionnelle.
L’Ordre, la FSPF ainsi que l’USPO ont adressé un courrier le 13 avril au Ministère des Solidarité et de la Santé afin d'éclaircir la distribution des masques en officine. Dans l'attente d'une réponse ...

Le dépistage

Qu’en est-il aujourd’hui ? En première ligne, le pharmacien est un acteur incontournable dans cette lutte contre le Covid-19, alors pourquoi ne pourrait-il pas réaliser ces tests de dépistage ? 
Nous ne parlons pas ici de tests avec écouvillon (réalisés actuellement par les laboratoires) seulement des tests de détection rapide (TDR) et voir pour qu’il puisse aussi dispenser des autotests.

L’aide aux personnes

Une main tendue vers les femmes subissant les violences conjugales ! Le confinement n’aidant pas, le pharmacien répond aussi présent. Un système d’alerte a été déployé dans les pharmacies pour permettre à toutes ces femmes de venir en officine afin de trouver de l’aide, de pouvoir joindre la police ou les numéros dédiés.